SÉMINAIRE / PHILOSOPHIE DES TECHNIQUES

LE 16 MARS 2021 17h-19h

حلقة دراسية مفتوحة بجامعة غرونوبل يوم 16 مارس 2021 من الساعة 17 إلى الساعة 9 1

LOCALISATIONالمكان

عن بعد

 À distance sur https://grenoble-inp.zoom.us/j/94925929952

غالبًا ما تُستخدم “التكنولوجيا” ككلمة ، ولكن نادرًا ما تُدرس كمفهوم ، إلا عندما يتم الخلط بينها وبين التقنية. ومع ذلك ، فإن التكنولوجيا (في صيغة المفرد ، على وجه التحديد، كي نميزها عن المهارات أو الأنظمة) ، من منظور ديناميكي ، وحتى تفاعلي ، يمكنها أن تقلب علاقة التبعية بين العلم والتكنولوجيا.

بعد دراسة هذا التقرير في مجال الممارسة العلمية ، سأوضح كيف تكون النتائج العلمية دائمًا نتاج تفاعل يمكنه أن يقيد أنماط تمظهرها. فالتمثلات الممكنة للنتائج هي في الحقيقة محددة بالاشتراك مع الوسائل المتوفرة: نرى دائمًا “فعلًا” لم يكن موجودًا من قبل. إنه “عرض”

Un « Faire voir »

(اللوغوس بالنسبة إلى هوسرل وهايدجر) ،

أي ما يكفل الظهور. سأقترح اعتبار التكنولوجيا (تكنو-لوغوس) بما هي مسار معقد وغير متجانس للظهور والتفاعل بين النظام وبيئته (اللذان يقيمان بذلك نظامًا:نسقا)، مسار قادر على إثبات الانتظام وتثبيت الوقائع. التكنولوجيا ، في هذا المنظور الديناميكي ، ليست تقنية (مهارة) ، ولا تطبيقًا للعلم (تكنولوجيا) ، ولا كذلك خطابًا حول التقنيات أو علمًا إنسانيا.

بعد تقريب التكنولوجيا (إلى حدود معينة) من مفهوم التفاعلية المستوحى من علم الأعصاب ، سأستعير، حتى أنهي، المجاز العصبي ، من خلال استحضار حالة التعلم العميق

deep learning
l’apprentissage en profondeur

. بالنسبة إلى الذكاء الاصطناعي المتصل

IA connexionniste

، لم يعد الاقتران بين الآلة والعالم يتضمن تمثيلات بين “البيانات” المدخلة وتسمياتها. إذا كانت الآلة “ترى” الأشكال أو الخصائص ، فذلك بسبب مشاركتها في الظهور من “البيانات” ومن الشبكة العصبية التي تفرض بنيتها قيودًا

بيجي توفات    Peggy Touvet.

« Technologie » est souvent employé comme mot, mais rarement étudié comme concept, sauf quand il se confond avec celui de technique. Pourtant, la technologie (au singulier, pour précisément la différencier des savoir-faire ou des systèmes), dans une perspective dynamique, voire énactive (Varéla), peut renverser le rapport de subordination entre les sciences et la technologie.
« Technologie » est souvent employé comme mot, mais rarement étudié comme concept, sauf quand il se confond avec celui de technique. Pourtant, la technologie (au singulier, pour précisément la différencier des savoir-faire ou des systèmes), dans une perspective dynamique, voire énactive (Varéla), peut renverser le rapport de subordination entre les sciences et la technologie.
Ayant étudié ce rapport sur le terrain de la pratique scientifique, je montrerai comment les résultats scientifiques sont toujours le produit d’une interaction qui rend possible en même temps qu’elle contraint les modes d’apparaître. Les (re)présentations possibles des résultats sont en effet co-déterminées avec les dispositifs instrumentaux : on voit toujours un « faire » qui ne préexiste pas. C’est un « faire-voir » (le Logos pour Husserl et Heidegger), c’est-à-dire ce qui rend manifeste. Je proposerai d’envisager la technologie (techno-Logos) comme processus complexe et hétérogène d’émergence et d’interaction entre un système et son milieu (qui « font » système), capable d’établir des régularités et de stabiliser des faits. La technologie, dans cette perspective dynamique, n’est ni une technique (savoir-faire), ni une application des sciences (technology), ni un discours sur les techniques, ni une science humaine.
Après avoir rapproché (jusqu’à un certain point) la technologie du concept d’énaction issu de la neurobiologie, je filerai, pour finir, la métaphore neuronale, en évoquant le cas du deep learning. En IA connexionniste, le couplage entre la machine et le monde ne fait plus intervenir de représentations entre les « données » d’entrée  et leurs étiquettes. Si la machine « voit » les formes ou les caractéristiques, c’est parce que celles-ci co-émergent à la fois des « données » et du réseau de neurones dont l’architecture exerce une contrainte. 
Peggy Touvet

https://iphig.univ-grenoble-alpes.fr/sites/ppl/files/Mediatheque/Affiches_seminaires/affiche_la_technologie_p_touvet.pdf