مالك وقاوي
Par Malek Ouakaoui
ما هو القاسم المشترك بين الفن والرياضة؟
قد تبدو الإجابة واضحة عندما نتحدث عن العروض الجسدية والجمالية مثل تلك المتعلقة بالتزلج على الجليد أو الرقص المائي أو كمال الأجسام. بعض الأفلام مثل
Le Feu sur la glace (Paul Michael Glaser, 1992)
أو سلسلة « روكي »
Rocky (1976-2018)
تتخذ من التنافس الرياضي موضوعا رئيسيا لها. لكن ماذا لو كانت الروح الرياضية نفسها مرتبطة بالإبداع السينمائي؟ قد تبدو هذه الفكرة مفاجئة في البداية ، ومع ذلك فهي الانطباع الذي أعطاه لنا « تييري فريمو » – مدير معهد « لوميار » (أنوار) في ليون ، من جمعية « الأخوين لوميار »، والمندوب العام لمهرجان « كان » السنمائي – الذي يستحضر في أحدث أعماله بعنوان « جودوكا » ، منشورات « ستوك، شباب المؤلف: مختص في رياضة الجودو (جودوكا) ومهتم بالسينما، حيث يحدد الجودو أذواقه وشخصيته.
Y a-t-il un point commun entre l’art et le sport ? La réponse peut paraître évidente lorsqu’on évoque des performances à la fois physiques et esthétiques comme celles liées au patinage artistique, à la danse aquatique ou encore au bodybuilding. Certains films comme Le Feu sur la glace (Paul Michael Glaser, 1992) ou la série des Rocky (1976-2018) ont pour thème central un sport de compétition ; mais si l’esprit sportif était lui-même liée à la création cinématographique ? Cette idée pourrait a priori paraître surprenante et pourtant c’est l’impression que nous donne Thierry Frémaux – directeur de l’Institut Lumière de Lyon, président de l’association Frères Lumière et délégué général du festival de Cannes – qui dans son dernier ouvrage intitulé Judoka, paru chez Stock, évoque la jeunesse de l’auteur : un judoka qui s’intéresse au cinéma et dont le Judo a déterminé les goûts et la personnalité. Thierry Frémaux n’est pas le premier à établir des liens entre sport et cinéma. Richard Bohringer dans son ouvrage intitulé Quinze Rounds, paru chez Flammarion en 2016, compare la vie à un combat de boxe. Surtout connu pour être un grand acteur du cinéma français, Richard Bohringer s’est aussi adonné à la boxe qui lui a appris à encaisser les coups comme lorsqu’en 2006 à Paris, on lui retira en huit jours son film intitulé C’est beau une ville la nuit de l’affiche. Ce film à tendance autobiographique est une adaptation de son propre roman et nous fait découvrir à travers une seule et même œuvre les performances de Bohringer comme réalisateur, acteur et bien sûr écrivain. Pour Bohringer, un récit autobiographique évoque la vie en général et non pas uniquement celle de l’auteur. Car ce dernier n’est pas une exception : il est un archétype des humains qui vivent beaucoup d’expériences et d’émotions similaires. Comme Frémaux, Bohringer a beaucoup appris d’un sport de combat, en l’occurrence la boxe. Et puis, il y a Francis Fourcou, réalisateur d’un film documentaire intitulé J’aime la vie, je fais du vélo, je vais au cinéma, datant de 2005. Ce titre qui paraît curieux de prime bord, reprend en fait un slogan publicitaire des années soixante-dix : « j’aime la vie, je vais au cinéma ». Il fallait en effet, à l’époque de l’arrivée en France des complexes, relancer la fréquentation de salles et rentabiliser les investissements. Fourcou, de manière un peu provoquante et avec beaucoup d’humour insère au milieu de ce slogan, la proposition « je fais du vélo », qui signifie qu’il veut une ville a dimension humaine où le vélo et le cinéma ont évidemment toute leur place.
Mais au-delà des métaphores, une scène de film peut en elle-même relever d’une performance sportive. Dans les tournages comportant des scènes dangereuses, il est souvent fait appel à des cascadeurs professionnels dont les prestations sont de véritables performances sportives. Remi Julienne, qui nous a récemment quittés des suites du coronavirus, a beaucoup marqué ce lien très étroit entre l’art et le sport comme l’évoque d’ailleurs son ouvrage intitulé Silence, on casse ! paru en 1978 et préfacé par Jean-Louis Trintignan, lui-même acteur et pilote de course français.
Le sport et le cinéma font donc ainsi bon ménage et lorsqu’on aime la vie, peut-on ne pas aimer ce qui a trait au corps et à l’esprit ?